Que votre règne arrive
C’est la prière de l’espérance.
Ce royaume qui s’est approché de nous en Jésus-Christ, ce royaume qui est déjà venu et a été rejeté par les hommes. De sorte qu’à nos yeux de chair il s’en est allé, il a disparu à peine révélé.
Il s’agit là non pas d’un événement spirituel mais d’un événement total ; Jésus reviendra visiblement et incontestablement, Lui-même, le Roi du ciel et de la terre, et Dieu sera tout en tous.

La transformation de l’univers sera telle que le loup paîtra avec l’agneau et que l’enfant jouera dans le nid de vipère. Il n’y aura plus ni cri, ni douleurs, ni mort. Nous ne pouvons rien souhaiter de plus, mais il faut le demander totalement, tous les jours.
Qu’aucun bonheur jamais n’amoindrisse cette espérance, que nous restions tournés vers l’avenir… « jusqu’à ce qu’Il vienne ».
Les autres demandes nous ramènent à notre situation présente, mais celle-là c’est l’appel pur qui jaillit d’une pleine espérance. Demandons-le en premier, avant toutes choses : avant le pain, avant le pardon, avant le bonheur humain sachant que tout le reste est donné par surcroit.
Que votre Règne arrive! Sur la terre déjà, au milieu de notre misère et pauvreté, comme au ciel.
Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Après la prière de l’humilité et celle de l’espérance, vient la prière de l’obéissance. Car l’espérance du Royaume n’est pas une échappatoire, une possibilité de fuite hors du monde, un refuge à l’air des responsabilités présentes.
Nous ne serions pas dans la véritable attente du Royaume si nous ne faisions pas dès maintenant, tous nos efforts pour vivre en citoyens du nouveau monde, pour faire la volonté de Dieu sur la terre.
Certes la volonté de Dieu peut s’accomplir dans ce que nous avons à souffrir, dans l’acceptation d’une épreuve. Que votre volonté soit faite signifie : « accordez-moi de faire votre volonté et accordez aux autres de la faire » et non pas seulement : « accordez-moi de me soumettre aux événement ».
Jésus a été obéissant jusqu’à la mort. Il a renversé les derniers bastions de notre résistance et vaincu le monde après une véritable agonie en disant : « Que ta volonté soit faite et non la mienne ». Ce n’était pas de sa part soumission à l’inévitable mais connaissance de ce que Dieu voulait de Lui et libre choix de cette volonté : « Personne ne m’ôte la vie, je la donne de moi-même ».
Quel engagement qu’une telle prière ! Désirons-nous vraiment de tout notre coeur faire cette volonté ou bien prononçons nous ces paroles pour nous dérober ensuite devant la première exigence concrète du Seigneur?
La Terre c’est tout ce qui vit de la terre et tout ce qui se fait sur la terre. C’est la famille, l’usine, le bureau, le collège, la caserne, la préfecture et le parlement, la magistrature… La terre c’est toute la vie sociale et politique. Que votre volonté se fasse dans la cité terrestre, dans la vie politique nationale et internationale comme elle se fait dans la cité céleste et que personne ne s’y oppose par son inertie.

P. Monier
Merci 🙏 pour cette transmission !
Merci pour votre commentaire 🙂 nous sommes heureux si les écrits du P. Monier instruisent et inspirent encore aujourd’hui.