(style parlé, retranscription d’une conférence)
Si vous voulez être chrétien, il faut regarder le Christ.
On n’est pas chrétien parce qu’on fait du christianisme, il faut absolument arriver à une relation personnelle avec Jésus-Christ. Ensuite, vous irez rejoindre la doctrine, la morale, etc…
« Je suis la vigne et vous en êtes les branches »
Vous êtes branches du Christ. Il n’a pas cherché à dominer. Il ne revendique qu’un seul droit : LE DROIT D’AIMER, le droit d’être mangé, le droit de donner son sang.
A Nazareth, Jésus sera artisan du village. C’est le grand bricoleur qui n’est jamais chez lui, toujours chez les autres pour arranger des serrures etc. Le Fils de Dieu n’a pas passé son temps avec des gens sélects, avec les notables de Jérusalem. Il a choisi le métier qui le mettait le plus en service et en contact avec les hommes. Il n’a pas vécu une vie monastique, mais il est resté dans la vie.
Le service de la prédication : il n’était pas dans un coin, attendant que les gens viennent le voir, il court partout dans les villages rejoindre les gens chez eux.
Le service de la prière : quand la journée était finie et que les apôtres étaient endormis, il se levait au milieu de la nuit, mettait son manteau sur un de ses apôtres qui avait froid, puis il montait sur la montagne pour faire la prière de l’humanité, le service de la prière à son Père.
Les apôtres se disputaient pour savoir quel était le plus grand. Jésus se lève, prend un tablier, une cuvette et va se mettre aux pieds de Saint Pierre pour lui laver les pieds.
– « Vous m’appelez Seigneur et Maître, je le suis, mais qu’ai-je fait d’autre que vous servir pendant trois ans? Je vous ai servis tout le temps. Si moi, le maître, je vous ai servis, vous devez vous servir les uns les autres. Le plus grand c’est celui qui servira le plus.

– Et vous serez heureux si vous faites cela. Si, au lieu d’essayer de vous dominer les uns les autres, vous vous mettez au services les uns des autres, vous serez heureux. Dès que quelqu’un a pris le parti de servir, il aura la joie. »
Servez le prochain le plus proche, vos enfants d’abord bien sûr puis, au fur et à mesure, il faut que votre service s’étende.
Mentalité de serviteur : un pécheur vient, je n’ai pas à le juger. Nous n’avons pas à juger les autres. Nous ne sommes pas des juges mais des serviteurs. Un prêtre c’est un médecin, c’est un père, c’est un berger, ce n’est pas un juge, jamais ! Il faut que je regarde et que je serve comme je pourrais.
« Comprendre » ça veut dire prendre avec soi. Savoir que des gens ont besoin de ceci ou de cela… Nous, trop souvent, nous interprétons, nous jugeons, nous allons même jusqu’à dénoncer, alors qu’il faudrait être compréhensif.
Moi je crois que la charité est surtout faite de délicatesse. Ce n’est pas de grands gestes mais des petits riens. On voit que quelqu’un a mal aux reins, tout de suite on apporte un coussin. On me l’a fait souvent : le coussin ça m’est égal. Je le mets par terre tout de suite, ce n’est pas cela qui importe mais la délicatesse!
P.Monier