Extrait de « La passion de Jésus de sa naissance à sa mort » (Petit livret)
Ne lui parlez pas de péché, Il a bien évité ce mot-là! Il voit la faiblesse, la misère des êtres humains qu’Il aime. Quand Il verra la Samaritaine, Il voit sa misère bien sûr, Il la voit telle qu’elle est, Il ne va pas lui faire un reproche, ni direct, ni indirect. Oui, Il aime et Il souffre parce qu’Il aime. Je crois que la souffrance est proportionnée à l’amour !
Quand nous faisions de l’allemand, je me souviens d’un petit qui mettait sur ses livres d’allemand : « Leben, lieben, leiden » J’étais émerveillé qu’un enfant de 13 ans écrive déjà ces mots : Vivre, aimer, souffrir. Et entre les trois mots, deux traits d’égalité : Vivre=aimer=souffrir.
Le Christ a vu la peine de la Samaritaine. Et si cette femme n’avait pas été dans la peine et le besoin Il ne lui aurait pas parlé comme Il lui a parlé. Elle était toute seule, là, méprisée de tout le monde, la pauvre, à côté de son Puits de Jacob. On se demande pourquoi Jésus lui a parlé si gentiment… Parce qu’Il la vu souffrir ! Elle était dans la souffrance la plus complète et Jésus comprend la souffrance et il la prend tout de suite.
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Voici une recommandation que je vous faits : si vous avez le cœur sensible, et les femmes vous l’avez, eh bien vous savez : on peut racheter quelqu’un, non pas seulement en priant pour lui, non ça ne fera pas grand chose, mais en prenant sa souffrance et en la souffrant… Vous le sauvez !
Sa misère ne lui appartient plus, c’est vous qui l’avez prise !
Je me souviens de ce que disait Marthe Robin à quelqu’un qui n’osait pas aller la voir parce qu’il croyait qu’elle lisait dans les consciences… Ho non, elle ne lit pas dans les consciences, elle verra tout ce que vous lui direz mais elle le verra mieux que vous! Et finalement il y est allé et il a causé avec elle, à cœur ouvert et Marthe Robin lui dit : « Mon pauvre, vous avez beaucoup trop de misères, vous ne pouvez pas les porter seul. Ecoutez, je vais demander au Bon Dieu de m’en donner la moitié et à tous les deux on pourra porter tout ça… » Je vois toujours ce brave homme en sortant : « Ah que je vous remercie de m’avoir conduit à Marthe… »
Cela, c’est du Jésus-Christ ! Il regarde les êtres humains, Il ne les accuse jamais mais Il prend leur misère dans son cœur.
Et que de fois Il a dû sauver pas mal de gens tout le long comme ça en n’ayant qu’à rencontrer son regard.
Si vous avez vu le film « La Tunique » ce tribun qui a fait crucifier Jésus et qui à la fin le regarde… On voit l’impression que ça lui fait ! Tout le film va se dérouler d’après ce regard du centurion sur Jésus Christ. Il a suffit qu’il rencontre son regard et c’est fini, vous êtes sauvé !
Un regard de compassion, pas de pitié… la compassion c’est la passion avec !
P.M.

Ref : La Tunique