Le sermon sur la montagne (suite)

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[Extrait]

Ayant reçu et recevant, il faut donner : c’est vous qui êtes le sel

Jésus n’apporte pas une « religion » avec des cérémonies et des pratiques magiques pour se concilier le Ciel. Il évite soigneusement pour Lui-même et pour les autres toute pratique qui ne serait pas la normale de tout le monde. Ce n’était pas un prêtre juif, c’était un « laïc » !

Au jeune docteur qui lui demande quel est le plus grand commandement, il dira simplement : Le plus grand commandement, c’est d’aimer Dieu de tous son cœur, de toute son âme, et de toutes ses forces, d’abord. Ensuite, d’aimer son prochain comme soi-même. Mais l’amour de Dieu et l’amour du prochain ne sont pas deux amours : l’amour du prochain est la forme pratique de l’amour de Dieu.

Cependant, jésus sera non moins insistant pour ajouter qu’Il exigera un fruit. On reçoit pour donner, la pluie est donnée pour aider à la fécondation. L’arbre, comme tout vivant, doit donner son fruit. La vie ne se garde pas. Lui jugera l’arbre au fruit et non à l’eau qu’il a reçue : loi de Vie.

On nous a reproché de faire de notre religion une prophylactique du salut personnel, un art de s’abstenir du péché, un culte de la perfection individuelle. On croit que nous sommes des évadés du monde, que nous mépriserions ; le souci du Ciel nous empêcherait de nous intéresser à la terre ; notre idéal serait le martyre et la résignation ; l’amour du néant, la recherche de l’obscurité nous éteindrait ; la religion serait de l’opium et du baume pour sensibilités les blessées !

Mais cela, c’est une contrefaçon du christianisme. (…) Le surnaturel, c’est du levain qu’on met dans la farine, de la lumière que colore les fleurs. L’Eucharistie est un pain de vie, non un soporifique ! L’ Esprit est énergie créatrice et divinisante. Nous sommes ouvriers avec Dieu !

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Le christianisme est appel à l’héroïsme. Il n’y a aucun avantage, bien au contraire, à s’attarder à ce christianisme larmoyant et dolent que des amateurs de mièvreries spirituelles veulent appuyer sur les Béatitudes. Comme si le Christ s’adressait à des âmes meurtries et affamées de bonheur ! Quel affadissement des ces maximes décisives par lesquelles jésus condamne sans appel les bonheurs au rabais et les joies faciles, nous rend le sens de notre vraie grandeur et nous apprend que c’est notre appétit de bonheur qui, lui-même, doit être transformé !

Père de Montcheuil

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  1. Avatar de Elisabeth Boudaoud Elisabeth Boudaoud dit :

    Merci !

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