[Extraits du Sermon sur la Montagne, 2005]

Comme toujours , Jésus passe de la relation avec le Père à notre relation avec le prochain, qu’Il n’oublie jamais.

Ne jugez pas ! Vous ne serez pas jugés. On vous jugera du jugement dont vous jugez ; on vous mesurera avec la mesure dont vous vous servez.

Qu’as-tu à regarder  la paille qui est dans l’œil de ton frère? Et la poutre qui est dans le tien, tu ne la remarques pas ! Comment peux-tu dire à ton frère : « Laisse-moi ôter la paille que tu as dans l’œil », toi qui as une poutre dans le tien?

Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil et alors tu verras clair pour enlever la paille de l’œil de ton frère. (Mt 7, 1-5)

Le regard est tendance et désir de l’âme ; il est tributaire du bon cœur ou du mauvais. Le mal que tu dis être là-bas, es-tu sûr que ce n’est pas toi qui l’y a mis? Tu ne t’élèves pas en abaissant le voisin. Cherche le bien, vois les événements, les choses et les personnes en ce qu’ils ont de positif ; ainsi tu rejoindras le vrai réel et Dieu qui le crée, le soutient dans l’existence.

Ton frère est dévoyé? Constate-le sans le juger, et marche droit à côté de lui, pour le remettre sur le bon chemin. On te montre son défaut non pour que tu le juges, mais pour que tu le combles.

Après la confiance en Dieu, l’amour pour autrui :

Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : voilà la Loi et les Prophètes. (MT 7,12)

Hillel [Docteur juif pharisien vers le début de l’ère chrétienne, il interprétait la Loi dans un sens libéral] disait : « Ce que tu ne veux pas pour toi, ne le fais pas aux autres ». Confucius la répétait aussi en sa forme négative.

Jésus, comme ailleurs dans l’Évangile, évitant le légalisme, met le cœur en avant et donne à la règle d’or sa forme positive. Il ne se contente pas de défendre le mal, Il demande le bien.