Être librement soi-même

[Extrait des Notes glanées, p.39, ed. 2000]

2 février 1958

La souffrance est le divin remède à nos impuretés (Baudelaire), l’opération qui dégage, libère, rétablit la circulation normale. Elle est la réaction de la vie contre la mort, de l’amour vital contre le repli égoïste et pourrisseur.
La mort est le dernier effort de la vie pour briser les résistances du monde qui voudrait retenir le mouvement d’ascension vitale.
Consens à tout perdre, la réputation, la vie et toute ta richesse même intellectuelle, et pars libre…! Dieu aime le risque et la pauvreté.

7 mai 1958

Vis ta vie personnelle !
Avec ton Père, ton Sauveur!
Laisse les créatures à côté de toi s’agiter… Aide-les à vivre ; mais ne compte sur elles que pour t’accompagner et te prendre la main dans le danger. Mais ta vie est devant toi. Ce regard clignotant, ce mot blessant, cet encouragement, ce merci, cet appel au secours, ce terme de mépris… peu importe!

1er juin 1958

Le cri de Dieu (Jésus cria) est Amour…
Le cri de l’homme : je veux aimer !

Femme ! Ne cherche pas à être la maîtresse de l’homme ni sa servante, mais une personne libre qui aide et accepte d’être aidée! Garde la responsabilité de ton comportement vital, moral, n’abdique jamais même sous prétexte d’obéissance, de bon esprit!
Ne te laisse jamais mécaniser, automatiser, robotiser.
La Liberté est maîtrise de soi, non laisser-aller général. Est libre qui peut être, penser, aimer, agir sans être empêché, arrêté par un obstacle intérieur ou extérieur. On naît capable de liberté, on devient libre…

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P.M.

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