(Extrait de Jésus-Christ tel qu’il est, 1973)
La volonté de mon Père quand Il vous regarde, c’est que vous réussissiez à être des êtres humains.
Jésus-Christ ajoute :
– Vous viendrez un jour me dire : « Nous avons fait des miracles en ton nom, nous avons bien prêché… » Je vous répondrai : « Mais as-tu fait la volonté de ton Père ? Ce que ton Père voulait de toi c’est : toi-même! »
Que c’est beau d’aider les enfants à devenir eux-mêmes!
Ceux qui font vraiment le travail de Dieu sur terre sont ceux qui aident les êtres humains à devenir eux-mêmes. Moi qui vais bientôt mourir, je suis heureux d’avoir aimé les jeunes. Je me suis occupé d’eux toute ma vie. Je leur étais tout dévoué, je leur aurais tout donné. Pourtant, je n’étais pas doux pour eux, je ne voulais pas leur montrer d’affection. Maintenant que je vais mourir, je pense qu’ils en avaient peut-être besoin et je regrette.
La volonté du Père, l’avez-vous faite? Aidez vos frères autour de vous et de venir vous-mêmes ce qu’Il a rêvé pour vous…
Je crois que le Bon Dieu laisse des vieux comme moi vivre longtemps précisément parce qu’il faut du temps pour s’y mettre.
Dieu est en nous pour nous donner les forces de nous faire, nous-mêmes, ce qu’Il désire c’est que nous nous fassions. Mais Il ne le fera pas lui-même parce qu’Il nous estime trop. Il nous aime trop. Il ne nous fera pas malgré nous ni sans nous. Il veut nous faire nous faire.
Vous êtes la Lumière à sa Source. Vous travaillez, non comme un menuisier qui tient ses planches « en dehors », mais vous donnez de vous-même, comme une mère fait son enfant elle-même, en lui donnant de son sang. Vous vous donnez tout entier.
Père, vous êtes la Source de cette Lumière que je reçois et qui me fait voir. Vous êtes la Source de ce Feu qui est en moi et me fait aimer et croire à l’amour autour de moi.
Vous êtes ma Source, comme un Père vous me créez et vous faites le monde, et à l’intérieur du monde, vous le continuer. Vous faites tourner la terre, vous donnez aux hommes la force de faire leur travail, d’aller dans la lune et ailleurs…
Quand vous verrez quelqu’un qui en aime un autre, réjouissez-vous : il aime Dieu dans son oeuvre.
Dieu est partout, mais Il est spécialement là où Il travaille davantage : chez l’homme.
Et surtout chez celui qui a le plus besoin…
Quand vous regardez un être humain, vous regardez Dieu. S’il est malheureux, ne vous moquez jamais de lui, ne voyez pas d’abord ses défauts. Regardons-nous les uns les autres. En Dieu, nous pouvons aimer n’importe qui.
Disons, comme Jésus-Christ nous y invite :
Notre Père…
Non pas : « Mon Père », seul nous n’oserions peut-être pas le dire. Je le dis avec tous ceux qui ont besoin… avec les pauvres prostituées, avec ceux qui gouvernent l’Eglise, ceux qui gouvernent le monde, avec les malheureux qui souffrent dans les hôpitaux. Je le dis en leur nom, s’ils ne le disent pas. Je le dis avec tout le monde…
Quand on me dit :
– Mais il y en a qui ne prient pas !
– Je n’en ai jamais vu qui ne prient pas. Et vous, vous ne priez pas? Vous êtes de l’humanité. Ceux qui disent « Notre Père » le disent au nom de l’humanité tout entière, donc en votre nom.
Il n’est pas nécessaire que tout le monde prie, mais il est nécessaire que certains fassent la prière de tout le monde.
P.M.
