« Miettes, non pas des perles, seulement des miettes tombées de la table commune où les bonnes volontés affamées cherchent quelques nourritures…
Elles ont été recueillies par un voyageur qui, lui aussi, avait faim et soif de vérité et la cherchait ou en cherchait un peu partout. »
Ô Père, je vous offre ma misère, ma faiblesse, mon impuissance, ma lâcheté et ma paresse, avec confiance totale et abandon. Entre vos mains je veux être malléable, perméable, disponible, réceptif. Comme vous voulez, ce que vous voudrez, où et quand vous voudrez…
Aimer les autres à cause de leurs idées, ce n’est pas les aimer ; c’est aimer ses propres idées, c’est s’aimer. « Aimez-vous les uns les autres », non la justice, la vérité… Ceux qui travaillent pour des idées, un idéal, n’ont pas peur de brûler leur prochain, les hommes à côté d’eux, en chair et en os.
Aime tout ce que Lui aime !
La vie est un effort dans l’amour.
Qui croit capte la force de Celui en qui il croit. Qui avance dans la vie avec confiance entre dans le mouvement divin qui fait vivre le monde.
Dieu habite dans le minéral, lui donnant l’être ; dans le végétal, lui donnant la vie végétative; dans l’animal, lui donnant le mouvement et la sensibilité ; dans l’homme, lui donnant être, vie végétative, vie animale et raisonnable, et par excès d’amour, le faisant vivre de sa vie divine.
Ne faisons pas Dieu à notre image ! N’essaie pas de faire entrer Dieu dans ta manière de voir, dans ton système. Entre en Lui, prends sa manière à Lui.
Il faut rejoindre Dieu dans sa pensée, dans sa volonté divine, dans ses activités divines. Sinon on s’agite dans le vide. Il faut donc librement rejoindre la pensée de Dieu, son dessein sur le monde. Il n’y a qu’un plan, celui de Dieu, tel que saint Paul l’a exposé aux Ephésiens.
Dieu est venu sur terre faire l’expérience de l’homme, afin que l’homme puisse faire l’expérience de Dieu.
Dieu donne à qui donne. Il se donne à qui se donne. Il pardonne à qui pardonne.
Le Dieu que nous avons en tête correspond-il à Jésus Christ, le pendu du calvaire, par amour ?
O Jésus, Tu es celui qui me sauve, avec les autres. Tu es le cœur qui me repose lorsque je me laisse tomber sur ta poitrine. En mon proche tu m’approches. Tu es en moi lorsque je parle, que je souffre, que je tends la main ou la prends.
Je n’ai jamais pris qu’une seule résolution : m’attacher à J. C. dans la totalité de moi-même. Zelus domus Dei urget me (le zèle pour la maison du Seigneur me presse).
Je suis agi ! Seigneur, tout pour vous, et merci ! … Qu’une passion: me donner à manger par tous les hommes qui ont faim, et Le faire aimer.
Le véritable héroïsme, la grande sainteté, c’est de croire en Dieu contre toute apparence, d’espérer contre toute espérance, de croire en l’homme, d’aimer sans trouver aimables ceux qu’on aime. Dieu n’aime pas ce qui est aimable, il rend aimable ce qu’il aime.
Consens, ce n’est pas toi qui conduis ta vie ni les événements. Si vous ne pouvez dire oui à la vie, au moins ne dites pas non !
Notre souffrance vient de notre petitesse qu’Il veut agrandir.
Tomber n’est rien, pourvu que ce soit en montant.
Ne lutte pas directement contre le mal, cultive le bien qui le détruit.
Il n’y a pas de vertu négative. L’innocence n’est pas une vertu. L’état de grâce n’est pas absence de péché, mais amitié avec Dieu. Les pécheurs aiment davantage, car l’aversion de leurs fautes les rejette dans l’amour de leur Sauveur.
Vieillard, tu avances, jette du lest pour monter plus léger ! Allège-toi, accepte le dépouillement, l’usure et le détachement. On entre nu dans les secrets de l’amour.
La mort est renaissance. Le vivant change de peau et d’organes pour recommencer en plus grand, plus pur, plus spirituel.
